24/1/2014 à Phitsanulok
Depuis mon dernier post, j’ai pas mal voyagé.
Première halte: Bangkok. Le quartier de la gare Hualumphong n’est absolument pas touché par les manifestations qui ont lieu plutôt à Siam Square, le centre « business » de Bangkok. Lors de ma visite de contrôle chez le dentiste, j’ai pu voir du haut de la passerelle de Siam Square, un village de tentes – bien rangées – et un peu de foule scandant des slogans et chantant des chants « révolutionnaires ». De temps en temps on entendait une harangue, royaliste ou républicaine (qui sait). Et, malgré les nouvelles alarmantes du « Monde », le tout semble très « bon enfant ». Un autre point « paralysant » se trouvait à l’entrée du parc Lumphini, un peu plus agité, me semblait-il. Donc pas de spectacle de Muay Thai, la boxe thailandaise, pour l’instant.
Par contre, les dentistes (oui, 3 différents!) ne faisaient pas grève, ils ont décélé, après détartrage et radios, une molaire fendue verticalement et une couronne d’incisive déscellée. Résultat: une extraction et un rendez-vous en fin de février pour un traitement de la racine plus une nouvelle couronne concernant l’incisive. Question qui m’effleure: pourquoi ma dentiste n’a pas vue tout cela?
Là-dessus j’ai vite quitté Bangkok pour des lieus moins douloureux.
Le 18/1 me trouve pendant deux jours à Chiang Mai parmi sa foule de touristes et ici il faisait un froid de chien. J’aime toujours cette ville que très moyennement…A noter cependant une visite d’un temple dans le style Lanna et une visite au marché de nuit hebdomadaire du dimanche, le « walking street market ». Il y avait une foule à faire peur.
Le lendemain j’attrape un bus pour des eaux plus calmes: le lac et la ville de Phayao. En contraste, l’ambiance de cette ville est presque trop calme. Ici personne ne parle anglais et on n’est pas du tout préparé à voir des touristes « farang » (étrangers). Mais les gens sont d’une gentillesse phénoménale.
J’avais l’impression d’habiter tout seul l’énorme « Northern Lake Hotel ». Ca fait drôle de prendre son petit déjeuner seul dans une immense salle à manger. On m’a affirmé que, l’été, la ville et les hôtels se remplissaient de Thais en vacances (toujours pas de touristes étrangers).
Mon étape suivante était la petite ville de Phrae. Mis à part l’ancienne ville, partiellement entouré des restes de douves, le reste de la ville est assez moche. Et, se trouvant encore assez en altitude, il y fait aussi un froid de canard bien jusqu’à midi, heure à laquelle on peut quitter ses petites laines. Dans cette ville, bien que non-touristique, on trouve pas mal d’activités artistiques et artisanales. Quelques belles maisons en bois restaurées. Je ne mange bien que le soir au marché de nuit qui offre surtout des plats typiquement Isan (ici moins de poulet mais du porc et des saucisses).
J’ai finalement marre du froid matinal et monte dans le bus qui me descend dans la plaine rizicole par une route à couper le souffle: Phitsanulok.
Je trouve un logement en plein centre ville au « Lithai Guest House », pas loin du bel « clock tower » et la gare.
La proximité de deux parcs historiques, Kamphaeng Phet et Sukotai, fait que la ville voit beaucoup de visiteurs et est très animée. D’ailleurs, rien que le nombre de bijoutiers et magasins d’horlogerie de luxe montre une activité commerciale importante. Et, ce n’est pas rien, j’ai le choix parmi plusieurs marchés de nuit à offre culinaire très variée.
Le sergeant major Dr. Thawee est un collectionneur passionné. Ces trouvailles sont réunies dans trois maisons en bois à l’ancienne. Ici, tout le monde connait le « Folk Museum » du Dr. On y découvre tout ce qui touche à la vie quotidienne thailandaise d’autrefois ainsi qu’un aquarium (un peu dépeuplé), des oiseaux en plusieurs volières et une usine de fonderie d’images du Bouddha.
Justement, on se prépare’ en plein air, à couler une sculpture à cire perdue:
C’est une entreprise longue, on en est encore à l’étape de la fonte du métal: tout rentre dedans: des fils de cuivre, des tuyeaux et de la vieille robinetterie. Les invités, des moines, une classe de novices et les sommités locales attendent patiemment tout en grignotant quelques morceaux…
Et voici la section des jouets
Outils qui sont des vraies oeuvres d’art:
A l’entrée, un seul chien défend le musée contre les envahisseurs
C’est tout pour Phitsanulok, demain, on reprend la route vers l’est.